Projets

Cette section offre une présentation de mes projets de recherche actuels et passés. Vous pouvez également télécharger toutes mes publications ici (libre accès) ou consulter mon CV.

 

Les arbitrages en matière de soins de longue durée

Au Royaume-Uni, les défis liés au vieillissement de la population, au manque d’infrastructures et de personnel, ainsi qu’à la diminution du financement public ont contribué à une crise durable dans le secteur des soins de longue durée. La pandémie de COVID-19 et les pressions budgétaires qui en ont découlé ont encore aggravé la situation : elles ont accru la visibilité du problème tout en réduisant la capacité de l’État à y répondre.

Dans ce contexte de rareté des ressources, ce projet de deux ans – financé par le programme British Academy/Leverhulme Small Research Grant (SRG23\231164) – examine les préférences citoyennes en matière de soins de longue durée, en étudiant les arbitrages que les individus sont prêts à effectuer entre différentes dimensions de la politique publique (par exemple : la distribution des ressources, le financement, ou la prestation des services).

L’objectif est de répondre à la question suivante : comment le gouvernement peut-il gérer les compromis entre la nécessité de fournir des soins de qualité et le coût que ces mesures impliquent pour les citoyens, tout en assurant un soutien public durable (1) de la part des personnes les plus directement concernées à court terme et (2) au sein d’un éventail d’électeurs de différents partis ?

 

Préférences pour la représentation différentielle

La représentation équitable est le fondement de la démocratie représentative. Cela dit, les citoyens y sont-ils réellement favorables ? Comme on peut le constater en observant les débats houleux sur l’influence de certains groupes sociaux, les gens peuvent avoir des positions très diverses sur la représentation différentielle (c’est-à-dire l’influence inégale des citoyens sur le processus politique). Une personne peut croire, par exemple, qu’en matière de politiques d’intégration, les immigrés récents méritent d’avoir une influence accrue (à cause de leur degré d’affectation), une influence diminuée (à cause de leurs intérêts particuliers), ou une influence égale à celle des autres. De surcroît, le même citoyen pourrait simultanément avoir des préférences très diverses quant à d’autres groupes sociaux ou domaines politiques (par exemple, au sujet des banquiers et de la législation financière, ou des retraités et des services aux aînés). Financé par l’Union européenne par le biais d’une bourse Marie Skłodowska-Curie (« Individual Fellowship »), ce projet explore donc les attitudes envers l’influence de groupes spécifiques sur les enjeux qui les préoccupent.

Mes publications se portent sur :

Pour consulter d’autres études liées à ce projet, veuillez me contacter par courriel.

 

L’universalisme et l’État-providence

À quel point les citoyens sont-ils attachés à l’universalisme, à la redistribution et à l’État-providence ? Quels sont les facteurs qui influencent cet attachement ? Par mon affiliation au projet UNIWEL (« Universalism and the Welfare State » ) à l’Université d’Aarhus, je me suis penché sur divers sujets liés à ce thème, incluant :

Une partie de cette recherche est basée sur un sondage inédit, effectué aux États-Unis et dans neuf pays d’Europe occidentale. Cette enquête unique examine les préférences en matière de politique sociale selon différentes perspectives, notamment les préférences liées à la perception d’équité, d’immigration et de compromis sur la politique fiscale.

 

Les inclus et les exclus de l’État-providence

Qui mérite notre appui collectif ? Les réponses possibles à cette question ont varié radicalement à travers le temps, les pays et les domaines politiques. Alors que d’un côté, plusieurs systèmes de protection sociale se sont caractérisés par des lacunes dans leur couverture, la façon par laquelle les gouvernements ont étendu l’accès aux allocations varie grandement. D’un autre côté, ce processus a toutefois été accompagné d’efforts pour restreindre l’accès, afin de décourager la dépendance et de limiter les dépenses sociales.

Mes publications sur ce sujet se focalisent sur :

Globalement, mon livre (également disponible sur JSTOR, Amazon et le site web de la maison d’édition) approfondit le dilemme auquel les partis et syndicats de gauche sont confrontés par rapport aux lacunes des couvertures sociales en période d’austérité : doivent-ils choisir de protéger les acquis des inclus ou plutôt d’étendre la couverture sociale aux exclus ? L’ouvrage comprend deux ensembles de comparaison entre la France et l’Italie (soutenus par plus d’une demi-année de recherche sur le terrain) et utilise une méthodologie quantitative et qualitative afin de tester la généralisabilité des résultats. Je constate que des facteurs-clés, normalement associés avec l’Europe du Sud, ont influencé les positions des partis et, par conséquent, des politiques, à la fois de façon directe (par la création d’avantages organisationnels) et indirecte (par le conditionnement de l’opinion publique). Dans l’ensemble, le livre fait avancer les débats sur le rapport entre l’accès à la sécurité sociale et les préférences en matière de politiques sociales, tout en offrant un aperçu des défis réels auxquels sont confrontées les politiques actuelles dans le cadre des programmes d’austérité.